ARGUMENT
Saint Paul, étant prisonnier à Rome, écrivit cette épître vers l’an 61 de notre Seigneur à l’église d’Éphèse qu’il avait fondée, ayant fait un assez long séjour dans cette ville-là, comme on le voit dans le livre des Actes. Cette épître à deux parties. Dans la première, qui est contenue dans les trois premiers chapitres, il représente aux Éphésiens la grâce que Dieu leur avait faite de les recevoir dans son alliance, eux qui avaient été païens pour la plupart. Dans la seconde, il les exhorte à la sainteté et il les instruit des principaux devoirs de la vie chrétienne et c’est ce qu’il fait dans les trois derniers chapitres.
Chapitres Chapitre I. Chapitre II. Chapitre III. Chapitre IV. Chapitre V. Chapitre VI. Livres du Nouveau Testament.
L’apôtre rend grâce à Dieu de ce qu’il avait élu les Éphésiens pour le salut et de ce qu’ils avaient été enrichis de la connaissance de Jésus-Christ et des dons du Saint-Esprit. Après cela il prie le Seigneur qu’il leur augmente ces lumières et ces dons et qu’il leur fasse la grâce de bien comprendre l’excellence de leur vocation et de la gloire à laquelle ils étaient appelés en Jésus-Christ notre Seigneur.
1 Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, aux saints et fidèles en Jésus-Christ, qui sont à Ephèse.
2 La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ.
3 Béni soit Dieu, qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, par Jésus-Christ ;
4 comme il nous avait élus en lui avant la création du monde, afin que nous fussions saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ;
5 nous ayant prédestinés à nous adopter pour être ses enfants par Jésus-Christ, par un effet de sa bonne volonté ;
6 à la louange de la gloire de sa grâce, qu’il nous a gratuitement accordée en son Fils bien-aimé.
7 C’est en lui que nous avons la rédemption par son sang, savoir, la rémission des péchés selon les richesses de sa grâce,
8 qu’il a répandue avec abondance sur nous par toute sorte de sagesse et d’intelligence ;
9 nous ayant fait connaître le secret de sa volonté par un effet de sa bienveillance, selon qu'il l’avait auparavant résolu en soi-même ;
10 afin que, quand les temps de la dispensation de sa grâce seraient accomplis, il réunît toutes choses en Christ, tant ce qui est dans les cieux, que ce qui est sur la terre.
11 C’est en lui aussi que nous avons été appelés à l’héritage, ayant été prédestinés, suivant la résolution de celui qui fait toutes choses selon son bon plaisir;
12 afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons les premiers espéré en Christ.
13 Et vous êtes aussi en lui, après avoir entendu la parole de la vérité, qui est l’évangile de votre salut, et ayant cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ;
14 lequel est un gage de notre héritage, jusqu’à l’entière rédemption de ceux qu’il s’est acquis, à la louange de sa gloire.
15 C’est pourquoi, ayant aussi entendu parler de la foi que vous avez en notre Seigneur Jésus, et de votre charité envers tous les saints,
16 je ne cesse de rendre des actions de grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières ;
17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne l’esprit de sagesse et de révélation par sa connaissance ;
18 qu’il éclaire les yeux de votre esprit, afin que vous connaissiez quelle est l’espérance à laquelle vous êtes appelés, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints ;
19 et quelle est l’infinie grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, par l’efficace de sa vertu toute-puissante,
20 qu’il a déployée en Christ, quand il l’a ressuscité des morts, et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
21 au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de toute dignité, de toute domination, et de tout nom qui se peut nommer, non-seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir.
22 Et il a mis toutes ces choses sous ses pieds, et l’a établi sur toutes choses, pour être le chef de l’Eglise,
23 qui est son corps, et l’accomplissement de celui qui accomplit tout en tous.
REFLEXIONS
Le premier chapitre de cette épitre nous apprend :
I. Que le plus grand bien que Dieu ait jamais fait aux hommes a été de leur donner la connaissance de Jésus-Christ, de leur destiner le salut et de les y appeler par l’Évangile ;
II. Que la source d’une si grande grâce et de toutes les bénédictions spirituelles dont nous jouissons est la seule miséricorde de Dieu qui a bien voulu nous élire pour le salut en son fils ;
III. Que nos cœurs doivent être touchés d’une faveur si précieuse et que nous devons en louer Dieu continuellement disant avec Saint Paul : Bénit soit Dieu qui est le père de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes par Jésus-Christ !
IV. Que le but que Dieu s’est proposé en nous choisissant ainsi et en nous appelant à sa connaissance a été de nous rendre saints et irrépréhensibles devant lui dans la charité et qu’ainsi la sainteté doit être notre principale tâche comme c’est aussi l’unique moyen de parvenir à la gloire.
V. Les vœux que Saint Paul fait pour les Éphésiens nous apprennent que ce n’est pas assez d’avoir été éclairés une fois des lumières de l’Évangile et d’avoir eu quelque sentiment de Dieu, mais qu’il faut aller toujours en croissant dans le bien et travailler à acquérir tous les jours de nouvelles lumières et à faire des progrès continuels dans la sainteté.
VI. Enfin, puisque tout notre bonheur et notre avancement dans la foi et dans la piété dépend, comme Saint Paul le dit en des termes si forts, de bien connaître l’excellence de la vocation divine et des biens du Ciel, nous devons y penser continuellement et demander à Dieu qu’il nous éclaire et qu’il nous fortifie de plus en plus par sa grâce faisant sans cesse ce beau vœu de l’apôtre : Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, nous donne l’esprit de sagesse et les yeux de notre esprit éclairés afin que nous connaissions quelle est l’espérance de sa vocation et quelles sont les richesses et la gloire de son héritage qu’il a destinées aux Saints !
L’apôtre montre premièrement dans ce chapitre que dans le temps que tous les hommes, tant Juifs que païens, étaient morts dans leurs péchés, Dieu les avait sauvés par Jésus-Christ et il remarque surtout qu’ils étaient redevables d’un si grand avantage à la seule miséricorde de Dieu qui les avait tirés de cet état de condamnation et de corruption et les avait rendus propres à faire de bonnes œuvres.
Après cela, il rappelle aux Éphésiens qu’ils avaient autrefois été païens et exclus de l’alliance de Dieu, de la grâce que Dieu avait accordée en ôtant la distinction qu’il y avait entre eux et les Juifs et en les réunissant ainsi tous pour n’être plus qu’un seul peuple et ne composer désormais tous ensemble qu’une seule maison et un seul temple consacré au Seigneur.
1 Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés.
2 dans lesquels vous avez vécu autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, qui est l’esprit qui agit maintenant dans les enfants de rébellion ;
3 du nombre desquels aussi nous étions tous autrefois, vivant selon nos passions charnelles, accomplissant les désirs de la chair et de nos pensées ; et nous étions naturellement des enfants de colère, comme les autres.
4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde par sa grande charité dont il nous a aimés,
5 lorsque nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés ;
6 et il nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ;
7 afin qu’il fît connaître dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par la bonté dont il a usé envers nous en Jésus-Christ.
8 Car vous êtes sauvés par grâce, par la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu ;
9 ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.
10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, pour lesquelles Dieu nous a préparés, afin que nous y marchions.
11 C’est pourquoi souvenez-vous que vous, qui étiez autrefois Gentils dans la chair, et qui étiez appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis, à cause de la circoncision, faite dans la chair par la main des hommes,
12 étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d’Israël, étrangers par rapport aux alliances et aux promesses, n’ayant point d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde.
13 Mais maintenant, étant en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
14 Car c’est lui qui est notre paix, et qui des deux peuples n’en a fait qu’un, en abattant le mur de séparation ;
15 ayant détruit par sa chair la cause de leur inimitié, qui était la loi des préceptes, laquelle consistait en des ordonnances ; afin que des deux peuples il formât en lui-même un seul homme nouveau, après avoir fait la paix ;
16 et qu’il les réconciliât les uns et les autres avec Dieu, par sa croix, pour ne faire qu’un seul corps, ayant détruit par elle l’inimitié.
17 Ainsi il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ;
18 car c’est par lui que nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père, dans un même Esprit.
19 Ainsi vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens de dehors, mais vous êtes concitoyens des saints, et domestiques de Dieu ;
20 étant un édifice bâti sur le fondement des apôtres et des prophètes ; Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle ;
21 sur qui tout l’édifice, posé et lié dans toutes ses parties, s’élève pour être un temple consacré au Seigneur ;
22 par qui vous êtes entrés dans la structure de cet édifice, pour être la maison de Dieu en esprit.
REFLEXIONS
Nous avons à considérer ici :
I. Que tous les hommes sans exception étaient naturellement dans la corruption et dans la condamnation, morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, mais qu’ils ont été retirés d’un état si funeste et élevés à l’espérance de la vie éternelle par la grande miséricorde de Dieu et par la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. Il s’ensuit de là que si nous sommes sauvés, c’est par la pure grâce de Dieu et que cela ne vient point de nous-mêmes.
Mais cette doctrine nous fait voir en même temps que le but de Dieu a été de retirer les hommes de leur corruption et de les sanctifier et que, quoique nous ne soyons pas sauvés par les œuvres,
Dieu nous a pourtant créés et destinés pour les bonnes œuvres comme le dit St Paul, et qu’il nous a préparés afin que nous y marchions.
II. L’on voit dans ce chapitre que la distinction qu’il y avait autrefois entre les Juifs et les païens a été abolie, Jésus-Christ ayant fait annoncer le salut aux païens qui étaient éloignés de son alliance aussi bien qu’aux Juifs. Cette doctrine doit produire en nous, qui descendons des païens, un vif sentiment de la bonté de Dieu et nous faire souvenir : que nous étions autrefois Gentils, n’ayant point d’espérance et étant sans Dieu au monde, mais que nous avons été rapprochés par Jésus-Christ en sorte que nous ne sommes plus des étrangers, mais que nous sommes les concitoyens des saints et les domestiques de Dieu.
Une si grande faveur nous engage à beaucoup de reconnaissance et à une vie qui soit digne de la gloire de notre condition et de l’heureux état où Dieu a bien voulu nous mettre.
Après que Saint Paul a enseigné dans le chapitre précédent que les païens, qui étaient devenus chrétiens, ne composaient plus qu’un même peuple avec les Juifs convertis, il dit aux Éphésiens qu’il était prisonnier à Rome pour avoir annoncé cette doctrine, les Juifs l’ayant accusé et livré aux païens à cette occasion. Il remarque que la vocation des Gentils avait été dans les siècles précédents un mystère caché et inconnu aux hommes, mais que Dieu, qui l’avait fait annoncer par les prophètes, l’avait révélé aux apôtres par le Saint-Esprit et il exhorte les Éphésiens à ne point perdre courage à cause des afflictions qu’il endurait et qui leur étaient si glorieuses et si utiles.
Ensuite il prie Dieu de les affermir dans sa vocation, de les fortifier dans la foi, dans la charité et dans toutes sortes de dons spirituels et de leur faire la grâce de connaître de plus en plus la grandeur et la merveille de la charité de notre Seigneur Jésus-Christ.
1 C’est à cause de cela que moi, Paul, je suis prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les Gentils ;
2 car vous avez sans doute appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée pour vous ;
3 et que c’est par révélation que Dieu m’a fait connaître ce mystère, comme je viens de vous l’écrire en peu de mots ;
4 par où vous pouvez connaître, en le lisant, quelle est l'intelligence que j’ai du mystère de Christ ;
5 mystères qui n’a point été découvert aux enfants des hommes dans les temps passés, comme il a été révélé dans ce temps-ci, par l’Esprit, à ses saints apôtres et aux prophètes ;
6 qui est, que les Gentils sont cohéritiers, qu’ils font un même corps, et qu’ils participent à la promesse que Dieu a faite en Christ par l’Evangile ;
7 duquel j’ai été fait le ministre, par un don de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée par l’efficace de sa puissance.
8 Cette grâce, dis-je, m’a été donnée, à moi qui suis le moindre de tous les saints, pour annoncer parmi les Gentils les richesses incompréhensibles de Christ ;
9 et pour mettre en évidence devant tous les hommes, quelle est la dispensation du mystère qui a été caché de tout temps en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ ;
10 afin que la sagesse de Dieu, qui est infiniment diverse, soit maintenant manifestée par l’Eglise aux principautés et aux puissances dans les lieux célestes,
11 selon le dessein qu’il avait formé de tout temps, et qu’il a exécuté par Jésus-Christ notre Seigneur,
12 en qui nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance, par la foi que nous avons en lui.
13 C’est pourquoi je vous prie de ne vous point décourager à cause des afflictions que je souffre pour vous ; ce qui fait votre gloire.
14 C’est pour ce sujet que je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ,
15 duquel toute la famille qui est dans les cieux et sur la terre, tire son nom ;
16 afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous accorde la grâce d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur ;
17 en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ;
18 et qu’étant enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur ;
19 et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude des dons de Dieu.
20 Or, à celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ;
21 à lui soit rendue la gloire dans l’Eglise, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles. Amen.
REFLEXIONS
Saint Paul enseigne dans ce chapitre que la vocation des païens était un mystère inconnu avant la venue de Jésus-Christ, mais que ce mystère avait été révélé par le Saint-Esprit aux apôtres. Cela nous engage à bénir Dieu de tout notre cœur, non seulement de ce que nous vivons dans un temps où ce mystère a été manifesté, mais surtout de ce que nous sommes de ces nations qui étaient autrefois dans les ténèbres de l’idolâtrie et qui ont aujourd’hui part aux promesses de Dieu par l’Évangile, tellement que nous avons un libre accès à Dieu par Jésus-Christ son fils.
Cette grande miséricorde que Dieu a exercée envers nous mérite que nous la méditions perpétuellement et que nous nous appliquions à bien connaître le prix et l’étendue de l’amour de notre Seigneur Jésus-Christ, afin d’être de plus en plus animés par là à l’aimer et à aspirer à la gloire qu’il nous prépare. C’est l’effet que doit produire sur nous la doctrine que l’apôtre établit dans ce chapitre et c’est dans cette vue que nous devons prier le Seigneur avec Saint Paul que, selon les richesses de sa gloire, il nous accorde d’être fortifiés par son esprit dans l’homme intérieur en sorte que Jésus-Christ habite dans nos cœurs par la foi et qu’étant enracinés et fondés dans la charité nous puissions comprendre avec tous les saints quelle est la grandeur de l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ et être rempli de toute l’abondance des grâces de Dieu, amen !
Saint Paul commence ici à exhorter les Éphésiens aux devoirs de la vie chrétienne et il leur recommande avant toutes choses la concorde et la paix. Pour les y engager, il leur représente que tous les chrétiens possèdent en commun les mêmes avantages spirituels, que les divers dons que Jésus-Christ avaient accordés aux hommes après être monté au Ciel et les différentes charges qu’il avait établies dans l’église tendaient à l’édification commune des fidèles, à les unir les uns avec les autres pour ne faire qu’un même corps, à les affermir dans la vérité et dans la piété et à les conduire par ce moyen à la perfection et au salut.
Après cela, l’apôtre exhorte les Éphésiens à ne plus vivre comme ils avaient vécu avant leur conversion au christianisme et comme les païens vivaient encore, mais à mener une vie toute nouvelle et conforme aux préceptes de Jésus-Christ. Il leur recommande particulièrement de fuir les impudicités et les dissolutions des païens aussi bien que le mensonge, le larcin, la colère, les discours déshonnêtes, la médisance et toute sorte d’aigreur et d’emportement.
1 Je vous prie donc, moi qui suis prisonnier pour le Seigneur, de vous conduire d’une manière digne de votre vocation que Dieu vous a adressé ;
2 avec toute sorte d’humilité et de douceur, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité ;
3 ayant soin de conserver l’unité de l’esprit, par le lien de la paix.
4 Il y a un seul corps et un seul esprit, comme vous êtes appelés à une seule espérance, par votre vocation à l’évangile.
5 Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ;
6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en vous tous.
7 Mais la grâce est donnée à chacun de nous, selon la mesure du don de Christ.
8 C’est pourquoi il est dit : Etant monté en haut, il a mené captive une grande multitude de captifs, et il a distribué des dons aux hommes.
9 Or, que veut dire cela : Qu’il est monté, si ce n’est qu’auparavant il était descendu dans les parties les plus basses de la terre ?
10 Celui qui était descendu, c’est le même qui est monté par-dessus tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses.
11 Lui-même donc a donné les uns pour être apôtres, les autres pour être prophètes, les autres pour être évangélistes, les autres pour être pasteurs et docteurs ;
12 pour l’assemblage des saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps de Christ ;
13 jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, et à la mesure de la stature parfaite de Christ ;
14 afin que nous ne soyons plus des enfants, ni flottants et emportés par le vent de toutes sortes de doctrines, par la tromperie des hommes, et par l’adresse qu’ils ont de séduire artificieusement ;
15 mais, afin que, suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, savoir, Christ ;
16 duquel tout le corps bien proportionné et bien joint, par la liaison de ses parties qui communiquent les unes aux autres, tire son accroissement, selon la force qu’il distribue dans chaque membre, afin qu’il soit édifié dans la charité.
17 Voici donc ce que je vous dis et que je vous déclare de la part du Seigneur, c’est de ne vivre plus comme le reste des Gentils, qui suivent la vanité de leurs pensées ;
18 ayant leur esprit obscurci de ténèbres, et étant éloignés de la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, par l’endurcissement de leur cœur ;
19 qui, ayant perdu tout sentiment, se sont abandonnés à la dissolution, pour commettre toutes sortes d’impuretés, avec une ardeur insatiable.
20 Mais ce n’est pas ainsi que vous avez appris Jésus-Christ ;
21 au moins, si vous l’avez écouté, et si conformément à la vérité qu’il a enseignée, vous avez appris de lui,
22 à vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises qui séduisent ;
23 à être renouvelés dans votre esprit et dans votre entendement,
24 et à vous revêtir du nouvel homme créé à l’image de Dieu, dans une justice et une sainteté véritables.
25 C’est pourquoi, renonçant au mensonge, que chacun de vous parle en vérité à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres.
26 Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère ;
27 et ne donnez point de lieu au diable.
28 Que celui qui dérobait, ne dérobe plus, mais qu’il s’occupe plutôt à travailler de ses mains à de bonnes choses, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin.
29 Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole déshonnête ; mais que vos discours servent à l’édification, et qu’ils communiquent la grâce à ceux qui les entendent.
30 Et n’attristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.
31 Que toute aigreur, toute animosité, toute colère, toute crierie, toute médisance, et toute malice, soient bannies du milieu de vous.
32 Mais soyez bons les uns envers les autres, pleins de compassion, vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu vous a aussi pardonné par Jésus-Christ.
REFLEXIONS
Nous devons recueillir d’ici et en général :
I. Que les chrétiens doivent vivre d’une manière digne de la vocation dont ils ont été honorés.
II. Qu’étant tous, membres d’un même corps, ayant tous une même foi, une même espérance, un même Dieu et un même Sauveur, il faut que l’on voie régner parmi eux la paix et une parfaite union.
III. Que puisque notre Seigneur a distribué divers dons aux hommes et qu’en particulier il a établi, après son ascension, des ministres extraordinaires, tels qu’étaient les apôtres, et des ministres ordinaires, tels que sont les pasteurs et les docteurs, nous devons reconnaître l’utilité et la nécessité du ministère, en faire un bon usage et nous en servir pour nous avancer dans la foi, dans la piété et dans la charité.
IV. Qu’il ne faut pas que les chrétiens soient comme des enfants, qu’ils soient flottants dans leur croyance, ni qu’ils ajoutent foi à toutes sortes de doctrines et à tout ce que des hommes artificieux peuvent leur dire, mais qu’ils doivent être fermes dans la vérité et dans la charité et s’attacher pour cet effet invariablement à l’Évangile et à la doctrine de Jésus-Christ qui seule peut les conduire à la perfection et au bonheur éternel.
V. Saint Paul nous enseigne ici, que la religion chrétienne nous appelle à la sainteté, qu’il n’est pas permis à des personnes qui ont été enseignées dans la vérité par Jésus-Christ de vivre comme les païens qui, étant engagés dans l’ignorance et ne connaissant point Dieu, s’abandonnaient à toutes sortes de dérèglements, que le but de l’Évangile est que nous nous dépouillions du vieil homme qui se corrompt par les convoitises qui séduisent et que nous soyons renouvelés en notre esprit et revêtus du nouvel homme qui est créé selon Dieu dans la justice et dans une vraie sainteté.
VI. Les péchés particuliers que Saint Paul condamne comme tout à fait indigne des chrétiens sont premièrement l’impureté et la dissolution qu’il représente comme le péché dominant des païens, après cela, le mensonge et la tromperie, l’injustice et le larcin, l’oisiveté, les discours déshonnêtes qui scandalisent le prochain et qui contristent l’esprit de Dieu et enfin, l’aigreur, la médisance et la colère. Le christianisme nous engage à fuir tous ces péchés-là et à nous étudier à la pureté, à la sincérité, à la justice et à la douceur et ce sera par-là que nous porterons l’image de notre Père céleste et que nous serons reconnus pour les vrais disciples de son fils Jésus-Christ notre Seigneur.
On voit dans ce chapitre :
I. Premièrement des exhortations à la charité et à la pureté. Saint Paul, pour détourner les Éphésiens de l’impureté en particulier, leur déclare que ce péché attirait sur les hommes la colère du Ciel et il leur représente que Dieu les avait délivrés des ténèbres du paganisme en les éclairant par la lumière de l’Évangile.
II. Il les avertit de se conduire avec prudence, de racheter le temps, de fuir les excès du vin et la joie profane et il les exhorte à la joie spirituelle et aux actions de grâces.
III. Il prescrit les devoirs des femmes et des maris.
1 Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme ses enfants bien-aimés ;
2 et marchez dans la vérité, de même que Christ, qui nous a aimés, et qui s’est offert lui-même à Dieu pour nous comme une oblation et une victime d’agréable odeur.
3 Que la fornication, ni aucune impureté, ni l’avarice, ne soient pas même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ;
4 ni aucune parole déshonnête, ni bouffonnerie, ni plaisanterie, qui sont des choses malséantes ; mais qu’on y entende plutôt des actions de grâces.
5 Car vous savez qu'aucun fornicateur, aucun impudique, ni aucun avare, qui est un idolâtre, n’a part à l’héritage du royaume de Christ et de Dieu.
6 Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses-là que la colère de Dieu vient sur les enfants rebelles.
7 N’ayez donc point de part avec eux.
8 Car vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez donc comme des enfants de lumière.
9 Car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité ;
10 Examinant ce qui est agréable au Seigneur.
11 Et n’ayez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les.
12 Car il est même déshonnête de dire ce qu’ils font en secret.
13 Mais toutes ces choses, étant condamnées par la lumière, sont manifestées ; car c’est la lumière qui manifeste tout.
14 C’est pour cela qu’il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d’entre les morts, et Christ t’éclairera.
15 Prenez donc garde à vous conduire avec circonspection, non comme des gens dépourvus de sagesse, mais comme des personnes sages ;
16 rachetant le temps ; car les jours sont mauvais.
17 C’est pourquoi ne soyez pas sans prudence, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur.
18 Ne vous enivrez point de vin, dans lequel il y a de la dissolution, mais soyez remplis de l’Esprit ;
19 vous entretenant par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur ;
20 rendant toujours grâces pour toutes choses à Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
21 Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu.
22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris, comme au Seigneur,
23 Parce que le mari est le chef de la femme, comme Christ aussi est le chef de l’Eglise, qui est son corps, dont il est le Sauveur.
24 Comme donc l’Eglise est soumise à Christ, que les femmes le soient aussi à leurs propres maris en toutes choses.
25 Vous, maris, aimez vos femmes, comme Christ a aussi aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle ;
26 afin qu’il la sanctifiât, après l’avoir nettoyée en la lavant d’eau, et par sa parole ;
27 pour la faire paraître devant lui une Eglise glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais étant sainte et irrépréhensible.
28 C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme, s’aime soi-même.
29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et l’entretient, comme le Seigneur le fait à l’égard de l’Eglise ;
30 parce que nous sommes les membres de son corps, étant de sa chair et de ses os.
31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne seront qu’une seule chair.
32 Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise.
33 Ainsi, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari.
REFLEXIONS
Nous devons apprendre d’ici :
I. Que la qualité d’enfants de Dieu que nous portons nous oblige à l’imiter principalement dans sa charité et dans sa bonté et à marcher sur les traces de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a aimés jusqu’à se donner soi-même pour nous.
II. Que les chrétiens ne sauraient avoir trop d’horreur pour l’impureté, qu’on ne doit pas même entendre parler de ce vice parmi eux, qu’ils ne doivent jamais prononcer aucune paroles libres, folles ou malhonnêtes, ni rien qui soit contraire à la bienséance, mais qu’il faut que tous leurs discours soient graves et édifiants et qu’au reste ceux qui violent les lois de la pureté et de la chasteté et qui vivent dans la souillure attirent sur eux la colère de Dieu et qu’ils n’auront point de part à son royaume.
III. Saint Paul nous représente que la lumière de l’Évangile, qui nous éclaire et qui nous a tiré des ténèbres du paganisme, ne nous permet pas d’imiter les païens dans leurs dérèglements et que, bien loin de participer aux péchés des gens du monde, nous devons plutôt les reprendre.
IV. Saint Paul nous donne une règle de prudence en nous recommandant de nous conduire avec sagesse et circonspection dans toutes sortes de circonstances et de faire un bon usage du temps.
V. Il dit que l’intempérance et l’ivrognerie sont des vices tout-à-fait indignes des chrétiens et qu’au lieu de s’abandonner à la sensualité et à la joie charnelle et profane, ils doivent rechercher la joie spirituelle que le Saint-Esprit produit et qui porte les fidèles à s’édifier les uns les autres et à louer Dieu continuellement du cœur et de la bouche, rendant toujours grâces à Dieu notre Père pour toutes choses par notre Seigneur Jésus-Christ.
Enfin, l’apôtre passant aux devoirs particuliers, il exhorte les maris et les femmes à vivre dans une parfaite concorde. Il recommande aux maris d’aimer leurs femmes et aux femmes d’honorer leurs maris et de leurs être soumises et il représente l’amour que les maris doivent à leurs femmes par celui que Jésus-Christ a pour son église et la soumission où les femmes doivent être à l’égard de leurs maris par la dépendance où l’église est à l’égard de Jésus-Christ. Cette image que Saint Paul emploie marque de la manière la plus forte combien ces devoirs réciproques des maris et des femmes sont nécessaires et combien leur union doit être sincère et par là on doit reconnaître quelle est l’importance des avertissements qu’il donne sur ce sujet.
St. Paul marque les devoirs des enfants et des pères et ceux des serviteurs et des maîtres. Il représente aux Éphésiens que puisqu’ils avaient à combattre, non seulement contre des hommes faibles, mais contre ce qu’il y avait de plus puissant dans le monde et même contre leurs ennemis spirituels, qui sont les mauvais anges, ils devaient se revêtir et s’armer de la foi, de la justice et de l’espérance et se servir de la parole de Dieu et de la prière pour résister à tous ces ennemis et pour les vaincre. Il conclut cette épître en se recommandant aux prières des Éphésiens et en priant aussi pour eux.
1 Enfants, obéissez à vos pères et à vos mères, selon le Seigneur ; car cela est juste.
2 Honore ton père et ta mère, (c’est le premier commandement qui ait une promesse),
3 afin que tu sois heureux, et que tu vives longtemps sur la terre.
4 Et vous, pères, n’aigrissez point vos enfants, mais élevez-les, en les instruisant et en les avertissant selon le Seigneur.
5 Serviteurs, obéissez avec crainte et tremblement, et dans la simplicité de votre cœur, à ceux qui sont vos maîtres selon la chair, comme à Christ ;
6 ne les servant pas seulement sous leurs yeux, comme si vous ne pensiez qu’à plaire aux hommes, mais faisant de bon cœur la volonté de Dieu, comme serviteurs de Christ ;
7 servant avec affection le Seigneur, et non pas seulement les hommes ;
8 sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon le bien qu’il aura fait.
9 Et vous, maîtres, usez-en de même envers eux, et modérez les menaces, sachant que vous avez, aussi bien qu’eux, le même Maître dans le ciel, et que devant lui il n'y a point d'acception de personnes.
10 Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante.
11 Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister aux embûches du diable.
12 Car ce n’est pas seulement contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais c’est contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les esprits malins qui sont dans les airs.
13 C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes.
14 Soyez donc fermes, ayant la vérité pour ceinture de vos reins, et étant revêtus de la cuirasse de la justice ;
15 et ayant pour chaussure les dispositions que donne l’évangile de paix ;
16 prenant, par-dessus tout cela, le bouclier de la foi, par le moyen duquel vous puissiez éteindre tous les traits enflammés du malin.
17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ;
18 faisant en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications ; veillant à cela avec persévérance, et priant pour tous les saints,
19 et pour moi en particulier, afin que Dieu me donne la grâce de parler librement et avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l’évangile,
20 pour lequel je fais la fonction d’ambassadeur dans les chaînes, afin, dis-je, que j’en parle avec hardiesse, comme je dois en parler.
21 Or, afin que vous sachiez aussi mon état, et ce que je fais, Tychique, notre frère bien-aimé et fidèle ministre du Seigneur, vous informera de tout.
22 Je vous l’ai envoyé exprès, afin que vous appreniez quel est notre état, et qu’il console vos cœurs.
23 Que la paix et la charité, avec la foi, soient avec tous les frères, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ.
24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ avec pureté. Amen.
REFLEXIONS
Les devoirs qui sont ici prescrits sont très importants et tout à fait nécessaires, non seulement pour le bonheur des familles et de la société civile, mais aussi pour l’édification de l’église.
Le premier de ces devoirs regarde les enfants. Ils sont obligés par le commandement de Dieu aussi bien que par la loi de la nature d’obéir à leurs pères et à leurs mères selon le Seigneur et les pères doivent de leur côté avoir soin de leurs enfants et surtout les élever dans la crainte de Dieu et d’une manière chrétienne en leur donnant les instructions nécessaires et en y joignant les remontrances et les corrections dont ils ont besoin.
Pour ce qui est des personnes qui sont en service, leur état les engage à obéir à leurs maîtres et à les servir fidèlement en leur absence aussi bien qu’en leur présence. Et les maîtres doivent traiter leurs domestiques avec douceur et avec équité, se souvenant qu’il y a dans le Ciel un Maître de qui ils dépendent aussi bien que les serviteurs et qui n’a point d’égard aux personnes. Sur quoi il faut considérer que, si St. Paul voulait que les maîtres eussent ces égards d’équité pour les serviteurs qui étaient alors la plupart païens et outre cela esclaves, les maîtres sont encore plus obligés maintenant à s’acquitter de ce devoir, puisque leurs serviteurs sont des personnes libres et des chrétiens aussi bien qu’eux.
La seconde partie de ce chapitre nous engage à nous souvenir toujours, qu’étant exposés en ce monde à divers dangers et surtout à nos ennemis spirituels et aux tentations qui nous environnent, nous avons sujet de nous tenir sur nos gardes pour résister à ces ennemis et pour nous garantir de leurs embûches, que pour cet effet nous devons nous fortifier toujours dans la foi, dans la vérité et dans l’espérance, lire et méditer continuellement la parole de Dieu et prier avec persévérance et avec ferveur.
Les derniers versets de cette épître nous enseignent que les chrétiens sont obligés par l’amour qu’ils doivent à Jésus-Christ et pour leur propre intérêt de prier pour ceux qui annoncent la parole de Dieu et qui travaillent à l’avancement de son règne et que les serviteurs de Dieu de leur côté doivent aussi prier pour les églises du Seigneur et faire en faveur de tous les fidèles le vœu que St. Paul faisait pour les Éphésiens :Que la paix, la charité et la foi soient avec tous les frères de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ avec pureté, amen !
Écrite de Rome aux Éphésiens, et portée par Tychique.